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La série de télévision de Radio-Canada, mise à l’écran en janvier 2016 sous le titre « Les pays d’en haut », est sans doute assez près de la réalité des années 1880, où vivent les personnages de Claude-Henri Grignon comme il les a campés dans son roman. Cependant, sociologues et historiens s’accordent : les Séraphin, Donalda, Alexis et compagnie, adaptés plus tard par Grignon pour la radio (1939 à 1970) et la télévision (1956 à 1970) paraissent avoir souffert d’un blanchiment de moeurs imposé, dit-on, par les autorités catholiques d’alors.

1842 – 1860 : Augustin-Norbert Morin, Mascoutain de naissance comme son épouse Adèle Raymond (qui a laissé son prénom à Sainte-Adèle et son patronyme au lac Raymond), avocat, homme politique et plus tard juge, ouvre une route en provenance du village déjà établi de Sainte-Adèle pour favoriser l’établissement des colons. Sur les terres de ce territoire non organisé, il se fait construire une résidence (toujours debout), en bordure de la Rivière du Nord, près du site de la Rolland actuel. Ses terres font plus de 3 km carrés. On y trouve une ferme, la scierie « Steams & Brown », et un moulin à farine.

Vers 1867, François-Xavier-Antoine Labelle entre en scène alors qu’il est nommé curé de la paroisse de Saint-Jérôme. Il trouve de grands besoins à combler dans sa nouvelle communauté, et il cherche immédiatement à faire développer le chemin de fer dans la région pour encourager le développement économique. Un de ses objectifs est de faire cesser l’émigration des Canadiens français vers les États-Unis.

Son action sociale est reconnue et il est comparé à Augustin-Norbert Morin, qui a fondé Sainte-Adèle. Au total, il fait venir cinq mille habitants dans le sol colonial. Le gouvernement élu à la suite de la Confédération canadienne accorde de larges subventions à son grand projet. Lorsque le premier tronçon du chemin de fer Montréal-Saint-Jérôme est inauguré le 9 octobre 1876, une des locomotives porte son nom.

Cimetière Val-Morin
Val-Morin, QC J0T 2R0